F-O Loigon répond au cri du cœur de Grégory Charles sur l’éducation

Dimanche matin. Comme plusieurs, j’ai pris le temps de lire les nouvelles.
Et comme probablement la majorité des profs, j’ai dû ramasser mes deux bras qui sont tombés par terre après la lecture du cri du cœur de Grégory Charles, le tout accompagné de quelques jurons.
Ne me méprenez pas, Grégory Charles a le droit à son opinion et je salue son implication dans le réseau de l’éducation. Mon problème, c’est la déconnexion totale qui se dégage de ses propos, à qui on donne une portée énorme puisque c’est une personnalité médiatique. C’est le manque de nuances dans ses idées et des arguments facilement réfutables qui sont généralisés à tous.

nous ne sommes pas que des profs

Nous ne sommes pas que des profs

Cette semaine, on apprenait que Chad Ashe, un enseignant d’anglais de Châteauguay sur la Rive-Sud de Montréal, a été suspendu pendant 10 jours par sa direction d’établissement pour avoir fait un vidéoclip « Hip Hop ». On lui reproche du contenu inapproprié.
Selon M. Ashe, la directrice de son établissement d’enseignement lui a indiqué que c’est parce qu’il apparaissait en maillot de bain avec une femme, elle-même en maillot, qu’il a été suspendu.
Cette histoire ne fait AUCUN SENS.

classe éducation

Éducation: l’improvisation sans fin

L’an dernier, j’écrivais un texte sur ce sujet, car je vivais probablement l’une des pires rentrées scolaires de ma carrière.
Cependant, cette semaine je récidive, parce que je suis tombée sur un article de La Presse. On y dit qu’une classe de maternelle aura une chambre de hockey comme local l’an prochain.
Il manque de place dans l’école. Les élèves sont relocalisés à l’aréna.
Franchement, je ne sais plus quoi dire parce que cela ne fait aucun sens.

école

Quand le personnel de soutien s’effrite, toute l’école s’effondre

Depuis des années dans le monde de l’éducation se vit une crise sans précédent. Une crise qui se caractérise par le manque de main-d’œuvre. Je tiens à le préciser d’entrer de jeux : je ne parle pas seulement des enseignant.e.s ou d’enseignant.e.s spécialistes. J’aimerai aussi que l’on parle de nos collègues, qui donnent d’excellents services aux élèves, sans qui notre enseignement ne serait pas le même. Je vais prendre le temps de les nommer : les psychoéducateurs, les techniciens en éducation spécialisée, les psychologues, les surveillants d’élèves, les orthopédagogues, les orthophonistes, les préposées aux élèves handicapés ainsi que tous les autres quarts de métiers des services professionnels et de soutien offrant des services à nos élèves. J’en profite pour saluer mes amies proches qui en sont.

wonder woman

Le syndrome de Wonder Woman en éducation

Je suis une enseignante en devenir. Je fais de la suppléance depuis trois ans dans deux CSS différents de la région montréalaise. Pour la première fois cette année, j’ai ressenti un sentiment profond d’abandon. Je suis une jeune enseignante en début de carrière qui est tellement passionnée qu’en me regardant, vous pouvez le voir dans mon regard. Je donnerais ma vie pour des élèves qui ne sont pas encore les miens. Pour la première fois en trois ans de carrière, je me sens vide, inutile, triste. Mes nuits sont courtes et aucune journée ne passe sans que je me pose les questions suivantes : « Est-ce que je suis dans le bon métier ? Est-ce que je devrais me recycler ? Est-ce que j’ai encore ma place ici ? » Je cherche cette lueur dans mes yeux que je voyais avant mon attaque, avant le suicide de ma collègue enseignante.

Flute à bec

Pour en finir avec la « méchante » flute à bec

Il y a deux semaines, mon texte portait sur la musique qui se fait couper pour une multitude de raisons. Parmi les réponses que j’ai reçues, j’ai lu avec amusement le traditionnel : « ouin, mais si au moins ils enseignaient autre chose que la flute à bec ». Avant de me porter à la défense de cet instrument mal-aimé, laissez-moi vous souligner que l’enseignement de la musique évolue constamment au fil des années. Rares sont les écoles qui se limitent encore aujourd’hui au combo flute/xylophones/chant. Le ukulélé est maintenant bien établi dans plusieurs écoles. D’autres écoles adoptent aussi des instruments de « band » comme la batterie (acoustique ou électronique), la basse électrique et la guitare électrique. Certaines écoles ont même eu la chance d’investir dans des locaux de pianos électroniques!

musique maternelle 4 ans

Maternelles 4 ans : quand la musique devient itinérante

Hier, une amie fait une publication tant redoutée sur Facebook : dû à l’implantation des maternelles 4 ans et au manque de locaux de l’école, elle allait perdre son local de musique. Comme la COVID l’a imposé dans plusieurs autres écoles il y a plus d’un an, la musique deviendra itinérante. De plus, bien que les enseignants de cette école désirent garder la musique, sa direction lui a annoncé tout bonnement qu’elle allait proposer de remplacer la musique par de l’art dramatique. Parce que, bien entendu, ce serait moins compliqué en termes de logistique et de coût.

violence

L’effet enseignant: les petits gestes aux grands impacts

Le lien enseignant-élève est la base de toute relation pédagogique. Dans cette histoire, c’est simplement la base de tout. Dans votre carrière, si vous êtes au secondaire, peut-être aurez-vous des élèves qui vivront cette situation ? Je ne le souhaite pas, bien sûr. Ces enseignants ont sauvé la vie d’une élève et je n’exagère en rien la situation, parce qu’il s’agit de moi.