top 10 des événements les plus marquants de l’histoire des Jeux olympiques
Partagez cet article:

Top 10 : Les événements marquants de l’histoire des Jeux olympiques

Deviens supporteur de Jonathan le Prof

Pour la partie 1 sur l’histoire antique clique ici.

Pour la partie 2 sur l’histoire moderne clique ici.

Lors des deux premières parties ce cette série sur l’histoire des jeux Olympiques, nous avons revisité les origines des Jeux antiques et modernes à travers l’histoire.

De nombreux sportifs ont marqué l’histoire de ces Jeux olympiques. Des exploits incroyables ont été réalisés au fil du temps. On ne peut également pas passer sous le silence les scandales marquants qui ont malheureusement entaché l’intégrité des compétitions.

Mais derrière les compétitions sportives, de nombreux événements politiques et des drames majeurs ont aussi secoué le monde entier. Étant l’une des plus grandes vitrines mondiales, les Jeux olympiques ont été le théâtre de plusieurs événements importants de l’histoire.

Voici donc un top 10 des événements les plus marquants de l’histoire des Jeux olympiques selon Jonathan le Prof.

10. Les jeux annulés

Pour la 10e position de ce top 10 des événements les plus marquants de l’histoire, nous débutons tout d’abord avec les jeux qui n’ont pas eu lieu. Depuis l’histoire moderne des Jeux olympiques (1896), ils ont en effet été annulés seulement à 5 reprises.

C’est-à-dire une fois à Berlin en raison de la Première Guerre mondiale (1916). Puis à deux autres occasions, à Londres et Tokyo, cette fois-ci pendant la Deuxième Guerre mondiale (1940 et 1944). Lors de ces deux dernières occasions, autant les Jeux d’été que d’hivers ont été annulés. Ils seront éventuellement repris dans les années suivantes.

9. La réunification ponctuelle coréenne

Délégation coréenne de Sydney / photo: Hankyoreh

Les événements marquants sont parfois positifs.

C’est ce que nous avons eu la chance de voir aux Jeux de Sydney en Australie (2000).

En effet, pour la première fois de l’histoire, la Corée du Nord et la Corée du Sud défilent ensemble lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

De plus, les athlètes des deux pays sont vêtus des mêmes tenues et se tiennent derrière un seul et même drapeau. L’exploit a été réalisé à nouveau à Pyeongchang en Corée du Sud en 2018.

8. Le double boycottage de la guerre froide

Propagande pour le boycott / photo: RT

Les Jeux olympiques de Moscou (1980) et Los Angeles (1984) ont lieu en pleine Guerre froide entre l’URSS et les États-Unis.

Le tout débute avec un appel au boycottage, de la part des Américains, face à la présence des jeux en sol soviétique. Soixante-sept pays occidentaux répondent à l’appel des États-Unis.

Ils ne se rendent pas en Union soviétique, sous prétexte qu’ils protestent contre l’invasion de l’Afghanistan.

Mais on ne boycotte pas l’URSS sans subir les conséquences.

Quatre ans, après avoir vu près de la moitié du monde refuser de se présenter à Moscou, l’Union soviétique ne se rend pas à Los Angeles. Une quinzaine de pays issus du bloc communiste suivent aussi le mouvement.

L’importance des compétitions des deux événements est donc grandement diminuée, avec une présence beaucoup plus faible d’athlètes causés par les boycottages.

Fait intéressant, la Chine communiste ne s’associe pas au boycottage, probablement trop contente de participer aux Olympiques pour la première fois de son histoire.

7. Le bras d’honneur polonais

Wladyslaw Kozakiewicz / photo: Rare historical photos

La 7e position ce top 10 des événements les plus marquants de l’histoire est aussi liée à la Guerre froide. Les Jeux olympiques de Moscou sont aussi marqués par la célébration de victoire l’athlète polonais Wladyslaw Kozakiewicz. En effet, Kozakiewicz devient champion olympique du saut à la perche, en franchissant une hauteur 5,78 m (record du monde).

Mais la compétition n’a pas été de tout repos.

Les spectateurs du stade Lénine, qui soutenait le Soviétique Konstantin Volkov, ont tout fait pour le déconcentrer. Ils ont utilisé des sifflets et lui ont crié des insultes pendant toute la compétition, afin de le déconcentrer.

Une fois déclaré gagnant, il adresse alors au public qui est furieux, avec le sourire, mais surtout avec un bras d’honneur mémorable. Cet acte semble également destiné aux dirigeants soviétiques, car la Pologne était sous influence de l’URSS à l’époque.

Le tout est rapidement devenu une affaire d’État.

L’ambassadeur soviétique en Pologne demande au C.I.O. de retirer la médaille d’or de Kozakiewicz pour « insulte au peuple soviétique ».

Le gouvernement polonais affirme de son côté que le geste de l’athlète n’était que la conséquence d’un spasme musculaire.

Kozakiewicz est devenu un héros malgré lui. Mais un héros quand même.

Par la suite, il se réfugie en Allemagne de l’Ouest et obtient la nationalité de son pays d’accueil.   

6. Le poing ganté des Black panthers 

Tommie Smith et John Carlos / photo Britannica

Les Jeux de Mexico en 1968 sont marqués par le mouvement des droits civiques américains. Les Jeux ont lieu quelques mois après l’assassinat de Martin Luther King. Nous sommes encore à l’époque où les droits des afro-américains sont presque inexistants.

Les athlètes afro-américains profitent donc de la visibilité des jeux pour manifester leur opposition à la ségrégation raciale qui sévit aux États-Unis.

Les athlètes Tommie Smith et John Carlos vont même jusqu’à utiliser le poing ganté des Black Panthers pour célébrer leur victoire sur le podium, durant la levée du drapeau des États-Unis et l’hymne américain.

Le médaillé d’argent australien Peter Norman porte également des badges de l’Olympic Project for Human Rights, contre la ségrégation raciale sur son blouson.

L’image fait le tour du monde.

Smith déclare par la suite que ce geste n’est pas un salut « Black Panthers » comme la presse le décrit, mais un « salut pour les droits de l’homme ».

L’événement est considéré comme l’une des manifestations politiques les plus importantes de l’histoire des Jeux olympiques modernes. Les deux sprinteurs seront ensuite exclus à vie par le comité olympique américain.

Mais leurs noms et l’image restent gravés dans l’histoire pour toujours.

5. Les pieds nus d’Abebe Bikila

Abebe Bikila / photo: World athletics

Personne n’avait entendu parler du marathonien Abebe Bikila avant son arrivée aux Jeux de Rome en 1960. Il allait pourtant entrer dans la légende du sport.

Et pour cause.

Bikila, un soldat de l’armée éthiopienne, est un remplaçant de dernière minute d’un coéquipier blessé. Il doit donc courir l’épreuve du marathon sans préavis.

Mais ce qui marque le plus l’imaginaire de l’époque, c’est que Bikila décide de courir pieds nus le parcours de 42,195 kilomètres dans les rues de la capitale italienne.

La raison ?

Ses nouvelles chaussures lui donnent des ampoules. Le parcours, qui était présenté de nuit dans des rues inégales et mal éclairées, ajoutait également encore plus de défi à l’athlète.

Mais à la surprise générale, il termine la course en 2 h 15 min 16 s Il bat même le record du monde de huit secondes. Il devient automatiquement le héros d’un continent entier.

Car qui aurait pu se douter que cet éthiopien inconnu et pieds nus allait devenir le premier médaillé d’or de l’histoire de l’Afrique de l’Est ?

Le plus beau dans cette histoire, c’est qu’il répète le même l’exploit aux jeux suivants à Tokyo en 1964…

4. L’attentat d’Atlanta

Parc du Centenaire d’Atlanta / photo: CNN

On se souvient surtout des jeux Olympiques d’Atlanta de 1996 pour le sang qui y aura coulé. Malheureusement, le village olympique est le théâtre d’un attentat à la bombe. L’engin explose en plein milieu du parc du Centenaire de la ville.

L’explosion fait deux morts et plus de 100 blessés.

Richard Jewel, un agent de sécurité, est le premier intervenant sur les lieux. Il devient rapidement un véritable héros national. Mais trois jours après l’attentat, il est suspecté par le FBI d’être le poseur de bombe. Les médias diffusent ensuite son portrait en continu et présentent comme le principal suspect de l’attentat.

Sa vie est complètement détruite par la couverture médiatique.

Richard Jewell / photo: ABC news

Il est heureusement définitivement acquitté 88 jours après l’attentat. Par la suite, il a obtenu une très grosse compensation financière des différents médias américains, qui l’ont faussement accusé d’être le responsable de l’explosion.

Le véritable auteur de l’attentat reste ensuite introuvable pendant plusieurs années.

Finalement, en 2003, le FBI arrête Eric Rudolph, près de 10 ans après l’acte. Il déclare que son but était de combattre le droit à l’avortement et les droits des homosexuels. Il est finalement condamné à la prison à perpétuité en 2005.

3. L’arrivée contestée des femmes en athlétisme

Première course féminine de l’histoire olympique / photo: Olympics

Depuis l’époque de la Grèce antique, les Jeux olympiques sont synonymes de la célébration de la virilité. Ils sont réservés aux hommes seulement.

Sous la pression des groupes féministes occidentaux, les athlètes féminines sont timidement admises à participer à partir de 1900. On leur réserve des épreuves dites compatibles avec leur féminité et leur fragilité. Les femmes demeurent exclues des épreuves reines de l’athlétisme.

Il faut attendre les Jeux olympiques d’Amsterdam aux Pays-Bas de 1928 pour assister à une plus grande ouverture pour les athlètes féminines. Pour la première fois dans l’histoire, des épreuves de gymnastique et d’athlétisme sont ouvertes aux sportives féminines.

Mais la contestation reste grande.

Le baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux modernes, déclare même que celle-ci « constitue un affront majeur à la grandeur et à la pureté originelle de cette compétition ».

Malgré tout, des athlètes féminines s’alignent dans les épreuves du 100 m, du 800 m, du relais 4 × 100m, du saut en longueur et du disque.

C’est donc un total de 277 femmes (sur un total de 2883 athlètes) qui ont pris part aux épreuves d’athlétisme en 1928.

Leur participation augmente de façon graduelle lors des olympiades suivantes.

2. Le septembre noir de Munich

Membre de l’organisation Septembre Noir / Photo: The times

La ville de Munich en Allemagne a été témoin de l’un des événements le plus dramatique et le plus sanglant de l’histoire des Jeux olympiques.

Le 5 septembre 1972, en réponse à la violence et au traitement des habitants sur le territoire palestinien, le groupe terroriste « Septembre noir » fait irruption dans le village olympique.

Le commando tue deux membres de l’équipe d’Israël et prend ensuite neuf otages. Le groupe réclame la libération de 234 prisonniers palestiniens, détenus en Israël.

Dans la bataille qui a suivi pour leur libération, les neuf otages israéliens ont tous perdu la vie, tout comme cinq des terroristes et un policier allemand.

Les Jeux olympiques ont été suspendus pendant 34 heures. Les Jeux ont ensuite repris leur cours grâce au président du CIO, Avery Brundage, qui a déclaré : « Les Jeux doivent continuer ! »

La tragédie, qui a fait 17 morts, est immortalisée dans le film Munich de Steven Spielberg, sorti en 2006.

1. La folle histoire de Jesse Owens

Jesse Owens saluant le drapeau américain sous le regard de Hitler / photo: DW

L’athlète américain Jesse Owens est sans doute l’homme qui a le plus marqué l’histoire des jeux Olympiques modernes. Il est aussi un de ceux qui a le plus frappé l’imaginaire dans le domaine sportif du 20e siècle.

Ses exploits et son histoire sont tout simplement incroyables.

Les Jeux olympiques de Berlin de 1936 se déroulent dans un contexte historique extrêmement tendu. L’Allemagne, sous le contrôle d’Adolph Hitler et des nazis depuis 1933, fait peur au monde entier. Nous sommes dans la période de l’entre guerres.

Le 3 août 1936, dans le titanesque « Olympiastadion » de Berlin, plus de 100 000 spectateurs sont réunis. La foule est acquise à Adolf Hitler, qui est d’ailleurs présent dans l’assistance. Les Jeux ont comme principal objectif de servir d’instrument de propagande au IIIe Reich.

Hitler veut montrer au monde entier la pureté et la supériorité de la race allemande.

Adolph Hitler qui observe les compétitions olympiques / photo: DW

En réunissant 4 000 athlètes de 49 nations pour les JO, le IIIe Reich veut impressionner le monde. Hitler et les nazis étaient loin de se douter que Jesse Owens, un afro-américain petit-fils d’esclave de l’Alabama aux États-Unis, allait devenir le visage de cette compétition sportive.

Avant son arrivée à Berlin, et malgré l’idéologie raciste du régime nazi, Jesse Owens affirme que pour lui seul le sport et les médailles comptent. Au moment de l’épreuve du 100 mètre, le grand public allemand et mondial ignore qu’il a battu le record du monde dans la même discipline deux mois plus tôt à Chicago.

Pendant l’épreuve de saut en longueur, Owens rencontre l’athlète allemand Luz Long avec lequel il deviendra ami. Luz Long, par esprit sportif, donne un conseil à Owens qui permet à l’Américain de remporter l’épreuve.

Suite à la victoire de Jesse Owens, les deux hommes se prennent dans les bras, sous les yeux d’Adolph Hitler. Une des légendes qui entourent la participation d’Owens aux Jeux raconte qu’Hitler, furieux de voir un Noir triompher, aurait refusé de lui serrer la main et aurait même quitté le stade.

Il décide même par la suite de ne plus saluer aucun vainqueur d’épreuve.

Au final, lors de ces Jeux, Owens remporte au total 4 épreuves : le 100 m, le 200 m, le relais 4 x 100m et le saut en longueur.

Après les JO, Luz Long participe à la Seconde Guerre mondiale. Il sait qu’il n’en reviendra pas. Il demande donc à Owens dans une lettre d’aller voir son fils après la guerre, afin de lui dire qui était vraiment son père.

Quand Jesse Owens rentre aux États-Unis, il reçoit un accueil triomphal par la communauté afro-américaine. Il devient un véritable héros national. Mais dans un pays où le racisme et les tensions sont encore très présents, le président Roosevelt refuse de le rencontrer. Il meurt d’un cancer du poumon à l’âge de 66 ans.

Avec ses exploits, Jesse Owens a tout de même gravé sa légende dans l’histoire sportive et mondiale.

Quel est votre avis sur ce top 10 des événements les plus marquants de l’histoire des Jeux olympiques ? Est-ce qu’il en manque ?

Laissez-moi vos commentaires !

Pour plus de TOP 10:

Sources:

https://www.mensup.fr/contenu/a,126847,jo-ces-vnements-qui-ont-marqu-l-histoire.html

https://olympics.com/cio/celebrer-les-jeux-olympiques

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_olympiques

https://www.buzzfeed.com/fr/gabrielsanchez/20-photos-des-moments-les-plus-marquants-des-jeux-olympiques

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Rudolph

https://fr.wikipedia.org/wiki/W%C5%82adys%C5%82aw_Kozakiewicz

https://olympics.com/tokyo-2020/fr/actu/abebe-bikila-en-or-sur-le-marathon-40-jours-apres-une-operation-de-l-appendicite

https://www.universalis.fr/encyclopedie/wladislaw-kozakiewicz/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Jewell

https://www.marathons.fr/Jeux-olympiques-d-ete-de-1928-L-arrivee-contestee-des-femmes-en-athletisme

https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/genre-et-europe/le-corps-genr%C3%A9-en-europe-entre-contrainte-et-%C3%A9mancipation/les-femmes-aux-jeux-olympiques

https://olympics.com/fr/olympic-games/munich-1972

https://www.liberation.fr/sports/2018/12/01/jesse-owens-a-berlin-en-1936-un-camouflet-au-racisme-dans-la-capitale-du-racisme_1694745/

https://fr.vikidia.org/wiki/Jesse_Owens

https://www.wikiwand.com/fr/Jesse_Owens

https://fr.wikipedia.org/wiki/Poing_lev%C3%A9_du_Black_Power_lors_des_Jeux_olympiques_d%27%C3%A9t%C3%A9_de_1968

Partagez cet article:

2 réponses pour “Top 10 : Les événements marquants de l’histoire des Jeux olympiques”

  • “Ils ne se rendent pas en Union soviétique, sous prétexte qu’ils protestent contre l’invasion de l’Afghanistan.” J’ai des réserves quant à cette phrase. Nous étions nombreux à l’époque, dans le public, a trouver absolument indécent que l’URSS envahisse l’Afghanistan puis essaie de se donner une image pacifique internationale 7 mois plus tard grâce aux Jeux Olympiques. De mon point de vue, ce n’était pas un prétexte. À ma connaissance les États-Unis n’ont forcé la main à personne pour boycotter les Jeux, et ce ne sont pas seulement les pays du bloc occidental qui ont suivi. L’Égypte, le Maroc, l’Iran et le Pakistan font partie des 29 pays qui ont considéré l’invasion comme une attaque contre l’Islam et ont annulé leur participation.

    Le boycott des jeux de Los Angeles en 1984 par souci de sécurité pour les athlètes, ça c’était un prétexte qui a surtout révélé que l’URSS avait été profondément blessée en 1980. Un bon côté, car il y en a un, c’est que les Canadiens, souvent abonnés aux 4e et 5e places, se sont retrouvés sur le podium plus souvent que jamais, et qu’il en reste probablement une influence aujourd’hui.

  • Il y a eu un autre boycott, à Montréal en 1976, de la part des pays d’Afrique qui protestaient contre la participation antérieure de la Nouvelle-Zélande à des matchs de rugby en Afrique du Sud. Je ne sais pas quel fut le rôle de cet incident dans la fin de l’apartheid mais c’était triste de voir des centaines d’athlètes rentrer précipitamment chez eux sans avoir pu participer aux compétitions, pour la seule fois de leur vie dans bien des cas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *