dictateur
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Le top 10 de Jonathan le Prof : Les dirigeants les plus cinglés du monde

193. C’est le nombre officiel de pays sur terre. De tous ces pays, plusieurs ont la chance d’être dirigé par un gouvernement démocratique. Par contre, plusieurs pays sont aussi dirigés par des personnes singulières aux multiples défauts. Pire encore, certains le sont carrément par de vrais dégénérés de la pire espèce. Voici donc un premier top 10 de Jonathan le Prof! Les 10 (plus quelques extras) dirigeants les plus cinglés de la planète.

(Note de l’auteur : Le président américain Donald J. Trump a été délibérément exclu de ce top 10 des dirigeants les plus cinglés, considérant qu’il est clairement dans une classe à part en terme de santé mentale!)

10. Mswati III (Swaziland/ Eswatini)

Mswati III roi du Swaziland / Eswatini
Le roi Mswati III / Photo: Euronews.com

Mswati III est l’actuel roi de l’Eswatini. Il est le 67e fils du roi Sobhuza. Mwasti a succédé à son père en 1986. Il est actuellement l’un des dirigeants en fonction depuis le plus longtemps dans le monde. Il est le dernier monarque absolu d’Afrique. La fortune du roi Mswati III est d’environ 200 millions de dollars. Le budget pour ses dépenses de fonction représente 8 % du budget du pays.

Proche de l’église, il fait interdire le divorce et le port de la minijupe dans le pays. L’Eswatini fait partie des pays les plus pauvres du monde (63 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté), sa population est victime du Sida (25% de la population en est atteinte).

Danse du roseau Swaziland Eswatini
La danse du roseau / Istock

Le roi Mswati III est surtout connu mondialement pour sa traditionnelle danse des roseaux. C’est un rassemblement gigantesque, avec environ 50 000 jeunes filles vierges qui défilent seins nus devant le roi du Swaziland. La danse des roseaux permet au roi de trouver ses nouvelles femmes, il en choisi une par année. 

La famille royale

Mswati III a eu 15 épouses (2 décédées) et 34 enfants. Parmi ces épouses, deux l’ont quitté, une a dû être kidnappée en 2002. Le roi ne fut jamais condamné par les tribunaux de l’Eswatini pour ce crime.

La princesse Sikhanyiso est la première fille du roi. Elle est aujourd’hui connue à l’international où elle mène une carrière de chanteuse. Les chansons ont pour thème principal le régime totalitaire de son père, dont elle fait les louanges. Le clip de sa chanson “Hail Your Majesty” (Vive Sa Majesté) a été vu plus de 120 000 fois sur YouTube.

Sikhanyiso – Hail Your Majesty

Sources :

9.Alexandre Loukachenko (Biélorussie)

Alexandre loukachenko dictateur Bielorussie
Alexandre Lukachenko /Photo: Reuters

Alexandre Loukachenko, aussi appelé Batka (le père), est le président de la République de Biélorussie depuis 1994. Il est souvent qualifié de « dernier dictateur d’Europe » en référence à au non-respect des droits et des libertés dans son pays. Il s’est donné tous les pouvoirs du pays. Ses méthodes intriguent et agacent l’Union européenne et la Russie. Il est aujourd’hui interdit de séjour dans l’Union européenne et aux États-Unis.

Il est un dirigeant à la main de fer. Aucune opposition n’existe en Biélorussie. Il réprime toutes contestation et arrête la plupart des candidats d’opposition dans la violence. La Biélorussie est le dernier pays d’Europe à toujours appliquer la peine de mort aujourd’hui.

Il n’y a aucune liberté de presse dans le pays de Loukachenko. Le gouvernement contrôle tout: les télévisions, radios, journaux, etc. De plus, L’accès à l’internet y est également limité, et toute opposition en ligne au régime peut valoir de longues peines de prison.

Alexandre Loukachenko et Gerard Derepardieu
Alexandre Loukachenko avec Gerard Depardieu / PHOTO REUTERS

Loukachenko et l’homosexualité

Même si elle est décriminalisée, l’homosexualité est interdite en Biélorussie. D’ailleurs, il a lancé en 2012 sa plus célèbre citation, lors d’une conférence de presse en Allemagne avec le ministre des affaires étrangères, ouvertement homosexuel. Tentant de défendre ses politiques répressives, il répliqua à un journaliste en disant « Vaut mieux être dictateur que pédé », devant le Ministre allemand.

En plus, concernant la crise du Coronavirus actuelle, il a déclaré : « Plutôt mourir debout que de vivre à genoux. Rien ne peut m’empêcher de jouer au hockey. Il n’y a pas de virus ici. Pour éviter d’attraper le virus, buvez de la vodka, allez au sauna et travaillez dur. »

8. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Équatoriale)

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo president Guinée Equatoriale
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo Photo: Ludovic Marin/Pool/AFP via Getty Images/Bloomberg

M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo est président de la Guinée Équatoriale depuis 1979, soit depuis plus de 40 ans. Il a été réélu plusieurs fois au pouvoir du pays avec des scores frôlant les 100 % (entre 93% et 99%).

La richesse du président Obiang et de sa famille s’est construite principalement du trafic international de drogue. Depuis 1988, plus d’une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés pour trafic des drogues dans différents pays.

Le pays découvre des réserves de pétrole importantes en 1995, qui ont apportés des milliards de dollars dans le pays. Par contre, l’argent du pétrole va directement au président Obiang. De plus, il a déclaré qu’il n’y avait pas de pauvreté en Guinée, même si 60% des habitants du pays gagnent moins de 1$ par jour. Selon le magazine Forbes, Obiang est l’un des chefs d’État les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 600 millions de dollars.

Un des pays les plus pauvre du monde

Il n’y a pas de transport public, ni de journaux en Guinée Équatoriale. Seul 1 % du revenu du gouvernement va à la santé. Quand on demande à Teodoro pourquoi il garde tout l’argent du pays, il explique que c’est pour éviter la corruption par les membres du gouvernement.

Selon la radio officielle du gouvernement, le président Obliang est en contact permanent avec dieu. Il pouvait donc « commettre des meurtres sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit et sans aller en enfer ».

Sources:

7. Ramzan Kadyrov (Tchétchénie)

Ramsan Kadyrov president Tchétchénie
Ramzan Kadyrov Photo: Kremlin Press Service

Homme très controversé, Ramzan Kadorov est un homme d’État russe. Il est président de la République autonome de Tchétchénie depuis mars 2007. Il est un fervent soutien du président russe Vladimir Poutine. Considéré comme son homme de main, on le soupçonne d’être à l’origine de l’assassinat de l’opposant Boris Nemtzov et de la journaliste Natalia Estemirova, tous deux fortement opposés à Vladimir Poutine.

Beaucoup de défenseurs des droits de l’homme comparent le régime de Kadyrov aux années de la pire période du règne de Joseph Staline.

Des journalistes accusent Kadyrov d’avoir instauré une terrible dictature en Tchétchénie. On l’accuse de semer la terreur sur la population, d’enlever, de torturer et d’exécuter différents suspects sans inculpation ni jugement. Il est également soupçonné d’emprisonner tous les opposants en les faisant condamner sur la base d’accusations truquées. 

Ramzan Kadyrov / la danse du cygne et de l’aigle

Kadyrov et les valeurs familiales

Kadyrov a limité le divorce sur le territoire tchéchène. Plus de 1 000 couples séparés ont été réunis (de force ou non) en deux mois en Tchétchénie, dans le cadre d’un programme de réconciliation familiale. Le but étant d’éviter que des enfants issus de familles divorcées ne deviennent des terroristes extrémistes.

Grand amateur du réseau social Instagram, il en a été banni pour le non-respect des règles d’utilisation, principalement pour ses messages homophobes. En entrevue sur HBO aux États-Unis, Kadyrov a déclaré à propos des homosexuels: « Nous n’avons pas ce genre de personnes ici. Nous n’avons pas de gays. S’il y en a, emmenez-les au Canada. »

Kadyrov et les homosexuels

Finalement, pour ce qui est de la pandémie de Covid-19, Kadyrov « a ordonné à ses citoyens à ne pas céder à la panique à cause du coronavirus, car tout le monde mourra de toute façon. Mélangez du citron avec du miel et de l’eau et buvez, ainsi le virus ne vous attrapera pas. Mangez de l’ail. »

6. Rodrigo Duterte (Philippines)

Le président philippin Rodrigo Duterte
Rodrigo Duterte Photo: Czar Dancel/Reuters

M. Rodrigo Duterte, surnommé Digong, est président de la République des Phillipines depuis juin 2016. En quelques mois, sa popularité s’envole. Une popularité qui s’explique par son franc-parler qui a plu aux électeurs. Pendant sa campagne électorale, il avait déclaré : « Oubliez les droits de l’homme, si je deviens président, ça va saigner ».

Au tout début de son mandat, Duterte a tenu une conférence de presse où il a demandé aux citoyens philippins d’assassiner à la fois les trafiquants de drogue et les toxicomanes. Plus de 4 000 personnes ont été tuées lors d’opérations policières antidrogue depuis l’entrée en fonction de Duterte. Il souhaite en éliminer 100 000 d’ici la fin de son mandat.

Il est accusé d’avoir participé à des escadrons de la mort alors qu’il était maire de la ville Davao.  Plus de 1 000 personnes ont été tuées durant les années 1990.  Il ne nie pas avoir déjà commis des meurtres. Il a même déclaré: « Si vous exercez une activité illégale dans ma ville, si vous êtes un criminel ou un gangster qui s’en prend aux innocents, tant que je suis maire, vous êtes une cible légitime d’assassinat. Vous, les dealers, les braqueurs et les vauriens, vous feriez mieux de partir. Parce que je vais vous tuer. »

Rodrigo Duterte avec une arme à feu
Duterte adore les armes à feux / photo: ROUELLE UMALI / MCT

Un meurtrier comme président?

Il affirme en 2016 avoir personnellement tué des criminels, afin de montrer l’exemple à la police. Il prétend également avoir jeté un homme d’un hélicoptère. « Si vous êtes corrompu, j’irai vous chercher en hélicoptère à Manille et je vous jetterai dans le vide. Je l’ai déjà fait, pourquoi ne pas recommencer ? »

Il est également accusé de sexisme pour avoir justifié le viol (suivi d’un meurtre) d’une missionnaire australienne en 1989 dans sa ville. Duterte a déclaré: « J’ai vu son visage et je me suis dit putain, quel dommage ! Ils l’ont violée, ils ont tous attendu leur tour. J’étais en colère qu’ils l’aient violée, mais elle était si belle. Je me suis dit le maire aurait pu passer en premier. »

En 2016, il qualifie également le président américain Barack Obama de « fils de pute ».

Concernant la pandémie de Coronarivus, Duterte appelle à tirer sur ceux qui ne respectent pas le confinement. Le président a donné aux policiers l’ordre de tirer sur tous les contrevenants : « Tuez-les par balle ! »

5. Isaias Afwerki (Érythrée)

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Isaias Afwerki / Photo : Al-Jazeera

Un autre Monarque Africain. Isaias Afwerki est président de l’Érythrée depuis son indépendance en 1993. Après avoir participé à la lutte pour l’indépendance de l’Érythrée contre l’Éthiopie, il a obtenu un pouvoir absolu qui constitue une dictature selon divers organismes internationaux. Il est actuellement l’un des plus anciens dirigeants en place dans le monde. Son pays est « la Corée du Nord de l’Afrique »

Afwerki instaure un régime avec un parti unique et sans élections. Il met en place une économie centralisée avec l’État dans le rôle central. Il restreint également la liberté de la presse. Par contre, c’est après la deuxième guerre contre l’Éthiopie (de 1998 à 2000) que le président Afwerki fait basculer son pays dans la dictature. Le conflit fera plus de 100 000 victimes (pour seulement 5 millions d’habitants).

Une liberté de presse et de parole inexistante

En 2015, Reporters sans frontières classe l’Erythrée sous le gouvernement du président Afewerki dernier dans son index « liberté de presse » pour la huitième année consécutive. (en 2018 : 178/180, dépassé par la Corée du Nord et le Turkménistan).

Afwerki impose une conscription obligatoire : tout homme valide est obligé de servir dans l’armée de manière permanente, entre 16 et 40 ans (soit 25 ans de service militaire). Cette décision provoque l’exode massif de plus de 400 000 jeunes, fuyant cette forme d’esclavage moderne.

En 2013, Amnesty International décompte plus de 10 000 prisonniers politiques, arrêtés arbitrairement et détenus sans jugement dans des conditions « atroces ». Afwerki est également accusé par l’ONU de violations systématiques des droits humains les plus fondamentaux. On rapporte même des pratiques de crucifixion comme méthode de torture des prisonniers.

4. Jair Bolsonaro  (Brésil)

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Jair Bolsonaro / PHOTO ADRIANO MACHADO, REUTERS

Sinistre personnage, Jair Messias Bolsonaro est président de la République du Brésil depuis le 1er janvier 2019. Il ne s’en cache pas, il admire Donald Trump. Misogyne, homophobe, raciste et brutal, cet ancien militaire a fait les manchettes régulièrement pour ses déclarations contre les femmes, les homosexuels, les Noirs et les peuples indigènes. Ce qui lui vaut d’être classé comme un dirigeant d’extrême droite. Il avoue également publiquement sa nostalgie pour la dictature militaire de 1964-1985.

En 2018, en pleine campagne électorale, il est poignardé par un opposant politique. Il est hospitalisé dans un état critique  avec plusieurs perforations de son intestin grêle et la perte de 2,5 litres de sang. Il subit trois opérations chirurgicales et réussi à reprendre sa campagne.

Son slogan était : « Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous ». Une référence au “Deutschland über alles” (Allemagne au-dessus de tout), l’hymne patriotique allemand.

Le “Trump des tropiques”

Climatosceptique notoire, il s’est lui-même baptisé « le tronçonneur de l’Amazonie ». Il veut construire une autoroute traversant la forêt amazonienne, tout en éliminant les lois relatives à la protection de l’environnement.

Il appartient au courant conservateur de la « Bancada B.B.B » (race Blanche, Balles de fusils, la Bible et du Bœuf ». Contre la laïcité, il est opposé à l’avortement.  Il est partisan de la majorité pénale à 16 ans, du port d’armes, de la peine de mort et de l’utilisation de la torture contre les trafiquants de drogue.

Dans sa gestion de la crise de la Covid-19, les gouverneurs et l’armée prennent leurs distances avec lui. Son ministre de la Santé adopte des positions diamétralement opposées aux siennes. Proposant un jeûne national pour conjurer le virus, il demeure soutenu principalement par ses trois fils et les Églises évangéliques brésiliennes.

Les pires citations de Bolsonaro

Jair Bolsonaro est surtout connu pour ses citations controversées :

“Je serai incapable d’aimer un fils homosexuel. Je préférerais que mon fils meure dans un accident plutôt que de le voir apparaître avec un moustachu.” – en entretien au magazine Playboy en 2011.

“Elle est trop moche, ce n’est pas mon genre. Jamais je ne la violerai. Je ne suis pas un violeur, mais si je l’étais, je ne la violerais pas parce qu’elle ne le mérite pas” – à propos de sa collègue députée de gauche Maria do Rosario.

“Pendant la dictature, il aurait fallu fusiller quelques 30 000 corrompus, à commencer par le président Fernando Henrique Cardoso (Président du Brésil de 1995 à 2003) ce qui aurait rendu un grand service à la Nation”. – à propos de l’échec de la dictature brésilienne.

*Hors catégorie: Joseph Kony (Afrique centrale)

chef de la LRA
Joseph Kony / Photo: National Post

Joseph Kony, surnommé le Messie Sanglant, est le chef des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA pour Lord’s Resistance Army). La LRA est présente entre l’Ouganda, le Nord du Congo, la Centrafrique et le Soudan du Sud.

Son principal but est de renverser le président ougandais Yoweri Museveni (voir description plus bas). Il souhaite instaurer un système théocratique fondé sur les principes de la Bible et des Dix Commandements.

Kony et la LRA

Son groupe est accusé d’enlèvements d’enfants pour en faire des soldats (on estime que 80 % de la LRA est composée d’enfants soldats). Kony est également accusé de réduire en esclavage sexuel les jeunes filles. On le tient aussi responsable de nombreux massacres de civils, de destruction et de pillages réalisés par ses « troupes de chocs », composées d’enfants soldats.

En 2013, l’ONU rend public un rapport estimant que Kony est responsable de la mort de plus de 100 000  personnes depuis les 25 dernières années. Son armée d’enfants soldats aurait entre 60 000 et 100 000 jeunes garçons. La violence de la LRA a forcé le déplacement de 2,5 millions de personnes.

Il est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Une mise à prix de 10 millions de dollars a été mise sur sa tête par le gouvernement américain.

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Kony

https://www.liberation.fr/planete/2019/09/30/joseph-kony-vieux-demon-de-la-republique-centrafricaine_1754582

https://www.courrierinternational.com/article/ouganda-bientot-la-fin-de-la-terreur-pour-la-sanglante-lra-de-joseph-kony

3. Bashar Al-Assad (Syrie)

president syrie
Bashar Al-Assad / Photo: Reuters

Bachar el-Assad est président de la République arabe syrienne depuis juillet 2000, date à laquelle il a succédé à son père, Hafez el-Assad. Il est le principal responsable de la guerre civile syrienne.  Il est responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Al-Assad a dépensé une fortune dans des pays comme le Liban et l’Iraq, pour essayer de déstabiliser les gouvernements en place, tout en négligeant les besoins de son peuple. Les États-Unis et Israël accusent Al-Assad de soutenir financièrement et militairement le Hezbollah, le Hamas et le djihad islamique.

En 2005, il est accusé par les États-Unis et la France d’avoir commandité l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafiq Hariri.

Début de la  Guerre civile

La révolution manquée

En 2011, lors du « printemps arabe », la population a tenté un soulèvement contre Al-Assad. Sa réponse a été la répression par la police et les militaires. Al-Assad a été accusé d’avoir utilisé des armes chimiques, comme du gaz sarin, à plusieurs reprises sur les opposants à son régime. Cette répression s’est transformée en guerre civile.

Résumé de la guerre en Syrie

Cette guerre civile entame sa dixième année. Un conflit qui a causé la mort d’au moins 384 000 personnes, dont plus de 116 000 civils. Depuis décembre, près d’un million de personnes ont quitté le pays selon l’ONU. La malnutrition menace un grand nombre de Syriens. Selon le Programme alimentaire mondial, l’insécurité alimentaire en Syrie concerne 7, 9 millions de personnes. Une augmentation de 22 % en tout juste un an.

Amnesty International estime que 300 détenus meurent par mois en moyenne dans les prisons du régime d’Al-Assad. La quasi-totalité des prisonniers est torturée. En janvier 2014, un rapport affirme que 11 000 prisonniers ont été exécutés ou torturés à mort dans les prisons sous le contrôle de Al-Assad.

La guerre en Syrie 2020 :

2. Kim Jong-Un (Corée du Nord)

Maréchal grand leader corée du nord
Kim Jong-Un / Photo: AFP

Le Maréchal Kim Jong-Un est le Leader suprême de la Corée du Nord. Il serait âgé entre 35 et 40 ans. Fort probablement l’un des dirigeants les plus connu dans le monde, il occupe les postes de président du Parti du travail de Corée, de commandant suprême de l’Armée populaire de Corée et de président de la Commission des affaires de l’État.

Les funérailles surréelles de Kim Jong-IL, père de Kim Jong-Un

 

Successeur de son père Kim Jong-il qui lui-même avait succédé à son père Kim Il-sung, il est le troisième représentant de la lignée du mont Paektu (une  montagne sacrée entre la Chine et la Corée  : Les Kim seraient nés et transportés par une licorne au pied de la montagne).

Russie Corée du Nord
Vladimir Poutine et Kim Jong-Un / PHOTOS ALEXANDER ZEMLIANICHENKO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Véritable autarcie , la Corée du Nord est l’état le plus totalitaire et isolationniste au monde. Protégée par des alliés de poids (Russie, Chine), elle a toujours cherché à déchainer sa haine envers les États-Unis.

Propagande Nord-Coréenne: la destruction de Washington

Ses violations des droits de l’homme sont difficiles à déterminer Kim Jong-un censure violemment tous les médias du pays. Il n’y a aucune liberté d’expression, de religion ou de voyage. En tant que pays du monde le plus homogène ethniquement, les droits des minorités sont inexistants. La peine de mort est largement répandue, sans processus judiciaire.

Les multiples exécutions (de membres de sa propre famille)

En décembre 2013, il fait exécuter son oncle, numéro deux du régime, soi-disant pour des actes criminels contre-révolutionnaire. Kim Jong-Un ne punit pas seulement les opposants, mais également toute sa famille : parents, grands-parents, enfants sont envoyés dans des camps de travail forcé.

Kim Jong-un serait responsable de la mort d’au moins 31 officiers depuis septembre 2010. Le demi-frère de Kim, Kim Jong Nam, qui était critique du régime nord-coréen, a quant à lui été assassiné en 2017 à Kuala Lumpur, sous les ordres de Kim Jong-Un.

La sécurité de Kim Jong-Un

Un riche dans un des pays les plus pauvres

Selon le Huffington Post, Kim Jong-un aurait 5 milliards $US à sa disposition . Il dépenserait environ 600 millions US par année pour ses propres intérêts. Alcool, nourriture étrangère de très haute qualité, voitures de luxe (une centaine), visites de célébrités chez lui, son propre centre de ski, un Yacht, diverses montres de luxe, un cinéma privé et une collection d’environ 20 000 DVDs de films américains. 

La famille Kim est également connue pour sa liste ridicule de « faux exploits ». (Ce n’est pas une blague, tout est officiellement diffusé par la propagande nord-coréenne). En voici quelques-uns concernant Kim Jong-Un :

– PARLER À 3 SEMAINES ET MARCHER À 8 SEMAINES

– REMPORTER 31 MÉDAILLES D’OR AUX JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES EN 2012

– TERMINER 2e D’UNE ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE

– ÊTRE REPÊCHÉ PAR L’ÉQUIPE DE BASKETBALL DES LAKERS DE LOS ANGELES

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Jong-un

https://plus.lapresse.ca/screens/59cb77e5-0c7c-46ef-a983-f61de767fbd0__7C___0.html

https://major-prepa.com/geopolitique/tour-dhorizon-des-derniers-dictateurs-du-monde/

http://www.sympatico.ca/actualites/decouvertes/histoire/pires-dictateurs-monde-1.1484464

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/photos/lincroyable-vie-de-luxe-de-kim-jong-un/ss-BBAMUa2?li=AAgh0dy

Ils ont raté le top 10 de peu…

Plusieurs dirigeants auraient pu se retrouver dans ce top 10. Voici 2 personnages qui ont passé bien près de s’y retrouver.

Victor Orban (Hongrie)

Premier ministre Hongrie
Victor Orban / Photo: Christof Stache/AFP

M. Victor Orban est Premier Ministre de la Hongrie. Il est issu d’un parti d’extrême-droite anti-immigration et est ouvertement raciste. Il fait une campagne sur le retour à une société traditionnelle, où les femmes se trouvent limitées au rôle ancestral de porteuses d’enfants et de responsables du foyer.

Depuis qu’il est au pouvoir, il est impossible d’apprendre aux enfants hongrois la théorie des genres. Les manuels scolaires éduquent les jeunes que les mâles dominent et que les  femmes se soumettent. Orban a commencé à s’attaquer aux libertés de la presse. Il fait tout pour limiter les ONG.

L’ennemi public  numéro 1 pour Orban et ses électeurs, c’est l’étranger. Étranger par sa couleur, par sa religion, mais aussi par ses choix sexuels et philosophiques. Les musulmans, les noirs, les juifs et les homosexuels sont constamment victimes de discrimination et même de violence.

Sources:

Yoweri Museveni (Ouganda)

President Ouganda
Yoweri Museveni / Photo: Mike Hutchings/AFP

M. Yoweri Museveni est président de la République d’Ouganda depuis 1986. Il est actuellement l’un des plus anciens dirigeants au pouvoir dans le monde.  Il était le chef de l’armée de résistance Nationale (NRA) aux côtés de Paul Kagame, l’actuel président du Rwanda. La NRA a renversé la dictature de Obote en Ouganda pour la remplacer par une autre. Il pense être le président à vie de l’Ouganda.

Museveni, qui dirige l’Ouganda d’une main de fer, ne craint pas les critiques et est directement impliqué dans l’extrême violence qui sévit depuis plus de 30 ans en République Démocratique du Congo. L’Ouganda est d’ailleurs l’un des principaux fournisseurs de soldats mercenaires dans le monde, dont des milliers à la solde des américains en zone hostile.

En 2014, Museveni tente de faire passer une loi anti-homosexualité proposant la peine de mort pour les homosexuels récidivistes. Les pratiques homosexuelles étant déjà passibles de prison à vie. Cette nouvelle loi condamne toute promotion de l’homosexualité et rend obligatoire la dénonciation d’individus homosexuels. À ce jour, les relations « contre nature » sont toujours passibles de la prison à vie en Ouganda.

Finalement, le dirigeant le plus cinglé du monde selon Jonathan le Prof est…. roulement de tambour….

1. Gurbanguly Berdimuhamedow (Turkménistan)

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Gurbanguly Berdimuhamedow / Photo: AFP

Le grand numéro 1! Gurbanguly Berdimuhamedow est président de la République du Turkmenistan depuis 2006. Berdimuhamedow, le dentiste de l’ancien président Saparmyrat Nyýazow, a gravi les échelons du gouvernement turkmène. Il est rapidement devenu le ministre de la santé.

Son silence en public et son absence de charisme lui ont valu d’être surnommé l’ombre de Nyýazow, avec  ses cheveux noirs et son visage semblables à ceux de l’ancien président. À la mort de Nyýazow, Berdimuhamedow prend le pouvoir et instaure son propre culte de la personnalité, digne de Staline, Mao ou de la famille Kim.

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Gurbanguly Berdimuhamedow / Photo: AFP

Le dentiste dictateur

Il est le premier dentiste dans le monde à la tête d’un gouvernement. Appelé officiellement Arkadag (Le protecteur), il règne sur le pays d’une main de fer. Son régime ne tolère aucune dissidence. Son nom est chanté dans des poèmes et des chansons par les bardes du régime.

Selon Human Rights Watch, Berdimuhamedow, ses parents  et ses associés possèdent un pouvoir illimité et exercent un contrôle total sur tous les aspects de la vie publique. Il est réélu en février 2012 avec 97,14 % des voix, puis en février 2017 avec 98 % des voix.

Selon les observateurs internationaux, Berdimuhamedow est à la tête d’un des régimes les plus fermé et oppressif dans le monde.

statue president turkmenistan
La statue en or de Berdimuhamedow / photo Igor Sasingor/AFP

Le Turkménistan, pays d’Asie centrale, possède d’importantes ressources en gaz. Le pays est donc relativement riche, mais Berdimuhamedow fait de folles dépenses pour maintenir son culte de la personnalité au maximum.

Quelques scandales…

En 2013, Jennifer Lopez a dû présenter ses excuses publiquement après avoir chanté “Joyeux anniversaire” au président lors d’un concert privé. Elle a par la suite déclaré qu’elle ne connaissait pas Berdimuhamedow, ainsi que son non respect des droits de l’Homme.

En 2015, une statue d’or de Berdimuhamedow sur un  cheval au sommet d’une falaise de marbre blanc a été construite à Achgabat. Il a affirmé que cette immense statue a été érigée à la demande « de simples gens, de collectifs professionnels et d’organisations publiques ».

L’accident de cheval de Berdimuhamedow

Berdimuhamedow se dépeint comme un homme tout-puissant qui ne connaît jamais l’échec. Surnommé le Turkmenator par ses opposants, il est connu pour sa passion de l’équitation. Réputé bon cavalier, il est tombé de son cheval Berkatar (Le Puissant), lors d’un festival équestre à Achkhabad. Des dizaines d’agents de sécurité en costume noir se sont précipités vers lui et l’ont caché aux regards des spectateurs jusqu’à ce qu’une ambulance l’emporte. Les articles publiés sur l’événement le prononcent tout de même grand vainqueur de la compétition.

president turkmenistan chien poutine
Berdimuhamedow qui offre un chien à Poutine/ MAXIM SHEMETOV/AFP/GETTY IMAGES

En 2017, Berdimuhamedow avait aussi indigné les associations de défense des animaux. Il a offert un chien de berger turkmène à Vladimir Poutine. La façon dont il avait traité le chien devant les journalistes avaient même semblé perturber Poutine, qui tenta de réconforter le chien par la suite.

Berdimuhamedow donne un chien à Poutine

Les drôles de caprices du dentiste président

En 2018, Berdimuhamedow a ordonné la saisie de toutes les voitures noires dans la capitale. Il considérait que seule la couleur blanche peut apporter « la chance ». La police a saisi des véhicules de couleur foncée à Achgabat. Leurs propriétaires ont dit qu’ils doivent payer pour les avoir repeint en argent ou blanc.

La capitale Achgabat, connue comme la « ville de marbre blanc », détient le record mondial pour la plus forte concentration de bâtiments en marbre blanc. L’ancien dentiste est obsédé par le blanc, comme des dents propres. Il vit dans un palais entièrement blanc et ne voyage qu’en limousine blanche durant ses déplacements officiels.

Propagande de Berdimuhamedow

Expert de la propagande, il adore se donner en spectacle et se mettre en valeur. On le voit également régulièrement en vedette dans des vidéos où il conduit une voiture de course, un vtt, un vélo ou un cheval. Il est aussi mondialement connu pour ses vidéos où il manipule maladroitement des armes à feu.

Propagande de Berdimuhamedow

Grand amateur de musique, il est apparu dans un vidéo rap avec son petit fils. Pour finir, il a également une carrière solo (il est le chanteur le plus populaire du Turkménistan). Il est aussi DJ lors de grands événements dans la capitale.

https://www.youtube.com/watch?v=QfPkIdI63Ng
Propagande de Berdimuhamedow

Alors, que pensez-vous de ce top 10? Vous êtes surpris? Vous n’êtes pas en accord avec mes choix? N’hésitez pas me donner vos commentaires!

P.S. Un très gros merci à Jade Cote pour la révision/correction linguistique!

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6 réponses pour “Le top 10 de Jonathan le Prof : Les dirigeants les plus cinglés du monde”

  • Très bons articles, félicitations à vous.
    J’ai honte d’être citoyen félicitations ce monde rempli de dirigeants toujours plus fous ! Il serait temps de se soulever enfin…
    MDSJ

  • Le plus grand criminel de l’histoire de l’humanité c’est Tamerlan qui, au début du 15e siècle, a exterminé environ 5 % de la population mondiale de l’époque. Evidemment en chiffre absolu ça fait moins que les 50 millions de morts de Mao, mais reporté à la population actuelle on parlerait de 400 millions de morts !

    Par ailleurs il est absurde de mettre Léopold II dans cette liste. Il faut en finir avec ce mythe du “génocide” congolais: jamais Léopold n’a ordonné l’extermination des Congolais, il en avait trop besoin pour les exploiter ! De plus, le chiffre de 10 à 15 millions de morts est complètement fantaisiste, il ne repose sur aucune source fiable. Il provient d’une estimation grossière de la densité démographique du Congo faite par Stanley dans la remontée du fleuve. Stanley a tout simplement compté les villages le long du fleuve, estimé leur population et transféré la densité de population calculée ainsi au reste du pays, ce qui est complètement idiot puisque tout le monde sait que l’intérieur du pays est une forêt dense complètement dépeuplée. Le chiffre de 10 à 15 millions de morts vient simplement de la soustraction entre les résultats du premier recensement fait par les Belges (17 millions) et l’estimation de Stanley (27 millions). Il n’y adonc donc aucune base scientifique sérieuse. Aujourd’hui les historiens estiment que tout au plus un million de Congolais sont morts directement ou indirectement conséquences de l’exploitation du pays par l’État indépendant du Congo de Léopold.

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