Lettre à un climatosceptique
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Bonjour à toi le/la climatosceptique.
J’ai décidé de t’écrire aujourd’hui, car il faut vraiment que l’on se parle.
Il se passe des choses majeures, pour ne pas dire critiques, et j’ai l’impression que ton discours et ta nonchalance ralentie vraiment le groupe. Et quand je parle de groupe, je ne parle aussi des générations futures qui auront à vivre avec les conséquences.
En plus, vous êtes vraiment nombreux à vivre dans le déni, de façon consciente ou non, et souvent très influents ou puissants.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerai commencer par te décrire.
Car qui sait, tu es peut-être climatosceptique sans le savoir.
Alors, qu’est-ce qu’un climatosceptique ?
Comme son nom l’indique, un climatosceptique est une personne qui ne croit pas en un réchauffement global de la planète et aux changements majeurs que cela apporte sur terre.
Il affirme aussi que si réchauffement il y a, l’Homme n’en est pas responsable.
Selon le climatosceptique, le réchauffement climatique serait naturel, conséquence logique du cycle de la vie de notre planète entre des phases de glaciation et de hausse des températures.
C’est donc quelque chose de normal sur lequel nous n’avons aucun contrôle.
Le climatosceptique avance souvent que puisque le réchauffement de la Terre est « dans l’ordre des choses », il aura forcément des conséquences positives.
Est-ce que tu te reconnais dans cette définition ?
Si oui, j’ai une question existentielle à te demander.
POURQUOI ?
Honnêtement, qu’est-ce que tu y gagnes ?
Qu’est-ce que ça t’apporte ?
Profites-tu financièrement de la situation actuelle ?
Est-ce que c’est par égoïsme ?
Car tu as peur de ce qui s’en vient et que tu préfères vivre dans le déni ?
Ou bien plutôt, car tu t’en fous tout simplement ?
Pourquoi ne pas vouloir adhérer au consensus scientifique mondial, qui confirme depuis des décennies que malgré le fait qu’il y a en effet des changements de températures « normaux » sur terre, que l’industrialisation et le mode de vie des humains accélère le processus à un niveau où les conséquences seront irréversibles dans un avenir très rapproché.
Ce qui veut donc dire que les éléments climatiques dits « naturels » ou « normaux » sont grandement amplifiés par la hausse constante du CO2 et des autres types de polluants sur la planète.
Notre mode de vie, et ce depuis la révolution industrielle du XIXe siècle, favorise l’utilisation croissante des énergies fossiles pour nous « faciliter la vie ». Du charbon au pétrole, en passant par le gaz naturel, l’utilisation de ses combustibles fossiles a fait augmenter le niveau de vie sur terre de façon exponentielle.
L’évolution des technologies et du développement humain a été plus forte et plus importante dans les 100 dernières années que pendant les 2 millénaires précédents. Le tout a également contribué à faire multiplier par 7 la population de la terre au cours du dernier siècle.
Cela veut donc dire que 150 ans d’industrialisation extrême ont eu des conséquences sur le « cycle naturel » de la terre. La production de gaz carbonique et autres émanations nocives ont des impacts directs sur le climat.
Par contre, on peut pardonner à ces habitants de la terre de cette époque. Ils n’avaient aucune connaissance en climatologie ou en compréhension du rôle de l’humain et de ses impacts sur la planète.
Tout au long de ce développement industriel effréné, ils ne pensaient qu’à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils n’étaient pas conscients des conséquences à long terme. Surtout quand on regarde les conditions de vie avant 1850, c’était vraiment difficile.
Mais ce n’est plus le cas.
Nous savons depuis les années 1970 que l’Homme et l’industrialisation contribuent au réchauffement de la température sur terre.
On ne peut pas faire comme si « on n’était pas au courant ».
On voit même des conséquences directes de façon quasi quotidienne dans l’actualité. Vagues de chaleur, feux de forêt, inondations, sécheresses, tornades, tempêtes plus puissantes et plus nombreuses qu’à l’habitude, etc.
Si nous vivons déjà tous ces événements climatiques « extrêmes », imagine comment ce sera dans le futur.
Je ne sais pas si tu as des enfants, mais moi oui.
C’est surtout pour eux, les générations futures, que je t’écris en ce moment.
Tu ne verras peut-être pas les conséquences extrêmes de ton égoïsme et de ton inaction.
Mais eux oui.
Ils devront « dealer » avec les conséquences de tes choix.
Alors je te le demande, toi le climatosceptique, de prendre le temps de penser à ceux qui vivront sur terre après toi.
Arrête de ne penser qu’à ton petit confort et ton mode de vie.
Et pose-toi la question suivante : est-ce que je veux vraiment laisser mes enfants et mes petits-enfants vivre dans un enfer sur terre ?
-Jonathan St-Pierre, dit le Prof