Biélorussie : Loukachenko le dernier dictateur d’Europe
Les Jeux olympiques de Tokyo ont été le théâtre d’une histoire digne d’un film d’espionnage de l’époque du KGB. La sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, âgée de 24 ans, fait le tour de l’actualité internationale depuis 72 h.
Il faut d’abord savoir que son pays d’origine, la Biélorussie, est secoué par des bouleversements politiques. Une répression majeure contre l’opposition, après des élections présidentielles contestées.
Mais nous y reviendrons plus tard.
Krystsina Tsimanouskaya était l’une des plus de 2000 athlètes qui ont signé une lettre ouverte appelant à de nouvelles élections et à la libération de prisonniers politiques.
Ses problèmes sont par contre survenus après qu’elle a posté sur son compte Instagram un message critiquant ses entraîneurs pour l’avoir inscrite à une course sans l’avoir informé.
Tsimanouskaya a été menacée d’être rapatriée de force dans son pays, après avoir critiqué la fédération sportive biélorusse. Craignant pour sa vie, ou se de retrouver en prison, elle a demandé l’aide de la police japonaise et s’est réfugiée dans l’ambassade polonaise.
Elle a d’ailleurs obtenu l’asile politique en Pologne et y est arrivée aujourd’hui avec un visa humanitaire.
Mais Tsimanouskaya n’est pas la première à subir les foudres du régime de Biélorussie.
Quelques jours plus tôt, on retrouve l’opposant biélorusse Vitali Chichov pendu dans un parc de Kiev en Ukraine.
L’opposant, qui vivait en exil forcé, aidait les Biélorusses à quitter le pays pour trouver refuge ailleurs. Ses collègues accusent le régime de Minsk, la capitale biélorusse. La police ukrainienne soupçonne de son côté qu’il s’agisse d’un meurtre camouflé en suicide.
Sans compter la spectaculaire arrestation de Roman Protassevitch, l’un des principaux opposants du gouvernement. La Biélorussie avait envoyé le 23 mai un chasseur intercepter un avion de ligne à bord duquel se trouvait un militant de l’opposition.
Il a ensuite été arrêté après que l’avion, en direction vers la Lituanie, ait été obligé d’atterrir sur le territoire biélorusse. On soupçonne qu’il ait été battu et torturé en prison.
Biélorussie: la dernière dictature d’Europe
Pour bien comprendre les événements actuels, il faut retourner à la chute de l’URSS. La Biélorussie fait partie de l’immense territoire soviétique. Mais à sa dissolution, plusieurs nouvelles républiques indépendantes ont vu le jour, dont le Belarus (nom officiel du pays).
Par contre, le pays n’a jamais connu la liberté et la démocratie.
Arrivé à la tête du Belarus en 1994, Alexandre Loukachenko se surnomme Batka (le père). Il dirige le pays d’une main de fer. Loukachenko a aussi un autre triste surnom, soit celui de « dernier dictateur d’Europe ».
« Batka » fait d’ailleurs partie de ma liste des 10 pires dirigeants de la planète.
Il est d’ailleurs interdit de séjour dans l’Union européenne et aux États-Unis.
Il réprime toute contestation et arrête la plupart des candidats d’opposition dans la violence. La Biélorussie d’ailleurs est le dernier pays d’Europe à toujours appliquer la peine de mort aujourd’hui.
Il n’y a aucune liberté de presse dans le pays de Loukachenko. Le gouvernement contrôle tout : les télévisions, radios, journaux, etc. De plus, l’accès à internet y est également limité, et toute opposition en ligne au régime peut valoir de longues peines de prison.
L’homosexualité “n’existe pas” en Biélorussie.
D’ailleurs, il a lancé en 2012 sa plus célèbre citation, lors d’une conférence de presse en Allemagne avec le ministre des affaires étrangères, ouvertement homosexuel.
Voulant défendre ses politiques répressives, il réplique à un journaliste en disant « Vaut mieux être un dictateur qu’un homosexuel », devant le ministre allemand.
Il faut aussi savoir que Loukachenko est le meilleur ami du président russe Vladimir Poutine. Celui-ci l’aide justement à s’accrocher au pouvoir, et à le protéger d’une intervention militaire extérieure. Ils jouent également régulièrement au hockey ensemble.
Parlant de hockey, il s’agit de la plus grande passion du dictateur. Il y a d’ailleurs une équipe de la KHL à Minsk, la capitale du pays.
Et ce n’est pas la pandémie actuelle qui va l’empêcher de jouer. Il a d’ailleurs déclaré : « Plutôt mourir debout que de vivre à genoux. Rien ne peut m’empêcher de jouer au hockey. Il n’y a pas de virus ici. Pour éviter d’attraper le virus, buvez de la vodka, allez au sauna et travaillez dur. »
Alexandre Loukachenko est réélu à chaque fois lors d’élections présidentielles qui ne respectent pas les standards internationaux. Mais en 2020, c’était la fraude de trop.
Depuis sa réélection frauduleuse, le 9 août 2020, des manifestations monstres ont eu lieu aux quatre coins du pays, réclamant son départ.
La répression s’est donc accentuée pour taire l’opposition.
Et elle ne semble pas près de s’arrêter, si on se fie aux derniers événements dans l’actualité.
-Jonathan St-Pierre, dit le Prof
Article contenant des imprécisions et des faits énoncés sans varies preuves.Plusieurs remarques:on appelle dictateur les Président de pays avec les quels on n’a pas ou peu de relations de business. Par exemple personne ne s’indignait quand Omar Bongo se faisait elire president du Congo à des taux proche de 100%.Il est vrai que TOTAL était derrière lui….
Deuxième remarque:certains se font élire avec plus de 90% mais d’autres gouvernent alors que les taux d’abstention dépassent 60%……si vous voyez ce que je veux dire.