Changements climatiques: démystifier le vrai du faux!
** Ce texte sur les mythes et réalités des changements climatiques est une collaboration de Mme Doryann Simard, étudiante au baccalauréat en environnements naturels et aménagés de l’Université Laval**
Qu’on y croie ou non, qu’on lise les journaux ou non, tout le monde a certainement déjà entendu parler de « réchauffement climatique », de « réchauffement global », de « réchauffement planétaire », ou de « changements climatiques ».
Étant donné que nous avons affaire à un sujet chaud dans l’actualité, il pourrait être intéressant de distinguer ce qui est véridique, tant au niveau des définitions qu’au niveau de ce que l’on ressent.
Aujourd’hui, mon but est surtout de vous instruire un peu plus sur ce domaine qui est très mal connu du public, non pas de vous convaincre que ce que vous croyez est faux. Je ne dis pas non plus de ne pas écouter les médias, puisqu’ils ont du bon, seulement de nuancer un peu ce que vous en tirez.
Tout d’abord, lorsque l’on voit ou lorsque l’on entend, dans les médias, parler de « réchauffement », que ce soit global, climatique ou encore planétaire, on rencontre une première problématique.
Le terme exact pour décrire ce que nous vivons aujourd’hui au niveau des changements qui s’opèrent dans notre belle nature, c’est « changements climatiques » (Barrette, 2020).
Pourquoi c’est une erreur?
Le terme « réchauffement » renvoie à une augmentation des températures partout sur le globe, ce qui, en un sens peut sembler véridique, sauf quand on arrive aux portes de l’hiver: à ce moment-là, normalement, on observe des températures plus froides (généralement, dans les dernières années, c’était cette tendance que l’on observait).
Pour cette raison, le terme « réchauffement » est donc erroné.
Il faut donc utiliser le terme « changements climatiques », puisque ça englobe tous les changements que nous pouvons observer (Barrette, 2020).
Que sont les changements climatiques?
La définition officielle de ce terme, c’est une hausse de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes.
Qu’est-ce que ça veut dire, plus simplement?
Ça veut dire que les températures extrêmes, comme celles que l’on ressent en pleine canicule, ou encore lorsqu’il fait très très froid à l’extérieur, arrivent de plus en plus souvent.
Les phénomènes météorologiques extrêmes englobent aussi les inondations, les ouragans, les typhons, etc, phénomènes que l’on observe de plus en plus fréquemment, comme peuvent en témoigner les médias internationaux qui nous parviennent.
Donc, le relâchement de grandes quantités de GES dans l’atmosphère qui retiennent plus de chaleur au sol dérègle la machine climatique, ce qui occasionne de plus en plus souvent des évènements hors du commun.
Dans les pays plus chauds, les gaz retenant la chaleur créent une plus grande évaporation au-dessus des océans, ce qui engendre plus facilement des ouragans et des typhons, qui eux-mêmes sont de plus en plus forts et qui sont, autrement dit, des évènements toujours plus extrêmes.
Les canicules sont elles aussi des évènements extrêmes que l’on observe de plus en plus souvent, comme on peut le constater dans les médias.
Quelles sont les causes des changements climatiques?
J’imagine qu’un peu tout le monde s’est renseigné sur le sujet, peu importe selon quelle source.
Une des principales causes, ce sont les GES anthropiques, ou gaz à effet de serre. Commençons par dire qu’il existe un effet de serre naturel sur la Terre, puisque sans lui, il ferait généralement autour des -20oC sur le globe.
L’effet de serre est constituée des GES que vous connaissez tous: le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), la vapeur d’eau (H2O), pour ne nommer que les principaux.
Or, si nous en avons besoin pour avoir des températures plus agréables, pourquoi posent-ils problème, me direz-vous. C’est tout simple.
L’environnement est comme une machine bien huilée: elle a un fonctionnement précis, dont je ne dirai et ne donnerai qu’un exemple: le cycle du carbone.
C’est un cycle plutôt complexe, mais pour faire simple, nos activités anthropiques, que ce soit les usines, les voitures, etc, relâchent de grandes quantités de gaz dans le réservoir qu’est l’atmosphère. Ces relâchements sont toutefois trop grands pour la machine environnementale.
Il y a une accumulation dans l’atmosphère, sans donner une chance aux deux autres grands réservoirs de l’environnement, l’océan et la forêt, de capter et de séquestrer ce surplus de carbone atmosphérique.
Il reste donc dans l’atmosphère, et retient plus de chaleur au niveau du sol. De façon simplifiée, les gaz ont des propriétés chimiques qui retiennent les rayons UV du Soleil dans la couche inférieure de l’atmosphère, celle dans laquelle nous vivons.
Quelques pistes de solution:
La séquestration du carbone est sans doute une des meilleures voies pour contrer le problème des GES, puisqu’il est naturel. Séquestrer, qu’est-ce que ça veut dire, au niveau environnemental?
À l’échelle des forêts, ou même des arbres, séquestrer le carbone, c’est transformer le carbone atmosphérique (gazeux) en carbone utilisable par les plantes, donc sous forme minérale, ou solide, pour pouvoir l’utiliser pour composer sa structure (on parle ici de la structure de l’arbre, de son squelette).
Dit autrement, les plantes utilisent le carbone pour grandir, d’où l’intérêt de planter des arbres pour atténuer le problème climatique.
MAIS.
Ce n’est pas la seule et ultime solution, il y a d’ailleurs de nombreuses recherches de solutions partout dans le monde à ce sujet, chacune étant plus innovante et originale que l’autre.
Les océans sont eux aussi de grands réservoirs qui séquestrent du carbone, notamment en le mélangeant sous forme gazeuse avec l’eau, puis en le séquestrant dans les sédiments marins, qui sont riches en toute sorte de nutriments.
Nous explorerons des solutions qui existent et qui sont actuellement en développement plus amplement dans une autre capsule.
-Doryann Simard, étudiante au baccalauréat en environnements naturels et aménagés de l’Université Laval
Références :
Brien, Gilles. (2017). Ce qu’on ne vous dit pas sur le changement climatique. Éditions de l’Homme, 176 pages.
Barrette, Nathalie. (2020). Notes de cours pour le cours Changements Climatiques. PDF sur le site monPortail UL.
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