François Legault est-il climatosceptique?
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Cette semaine le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui rassemble les 3000 plus grands chercheurs et recherches sur le sujet, a déposé un rapport dévastateur sur l’avenir de l’humanité.
La hausse globale de la température sur terre aura des conséquences extrêmes, comme on le voit déjà d’ailleurs aux quatre coins du monde.
Le Québec n’y échappera pas, bien au contraire.
Comme indiqué par Jean-Thomas Léveillé de La Presse, les impacts seront nombreux dans la province. Fonte du pergélisol, précipitations intenses, vagues de chaleur, érosion des berges, bref, davantage touchée que la moyenne mondiale, préviennent les experts.
C’est donc dans ce contexte que, tel que rapporté aujourd’hui dans le journal Le Devoir par le journaliste Alexandre Shields, le Premier ministre du Québec y est allé d’une déclaration qui a fait grandement réagir.
Le Premier ministre était en conférence de presse au Saguenay, quelques semaines après l’annonce du refus d’aller de l’avant dans le dossier GNL Québec.
« Je veux être très clair aujourd’hui. Je veux envoyer un message à toutes les entreprises et à tous les entrepreneurs qui ont des projets : vous ne trouverez pas un gouvernement qui va vous donner plus d’incitatifs et qui va plus vous aider à réaliser ces projets ».
« La protection de l’environnement ne se fera pas aux dépens de l’emploi », affirme le Premier ministre du Québec François Legault.
Suis-je le seul à trouver cette sortie vraiment déconnectée de la situation mondiale actuelle ?
On sait que l’économie est importante.
Alors, pourquoi ne pas mettre nos énergies et nos ressources pour le développement économique environnemental alors?
Comme l’explique Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) et de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), les perturbations environnementales impactent négativement l’économie et l’emploi.
Chaque hausse de 1 °C de la température maximum quotidienne est associée à une hausse de 34 % des réclamations à la CNESST (INSPQ). De plus, la chaleur extrême a coûté 0,7 % PIB du Canada en 2018 (Lancet Countdown).
C’est donc dire que chaque degré de hausse risque de couter une fortune à l’état québécois. Sans compter les impacts sur la santé et l’état du territoire dans son ensemble.
Est-ce donc logique de vivre dans le déni et faire « comme si tout allait bien ? »
Alors M. Legault, je vous pose honnêtement la question :
Est-ce que vous êtes climatosceptique ?
Ou simplement trop obsédé par l’économie coute que coute ?
Par contre, peu importe votre réponse, elle vous hantera sans doute dans 20 ans. Quand les conséquences déjà annoncées par le GIEC se seront déchainées sur le Québec.
-Jonathan St-Pierre, dit le Prof