En attendant l’après COVID-19
Il y a maintenant plusieurs semaines que l'humanité est confrontée aux ravages du Coronavirus, aussi appelé Covid-19. D'abord apparu en Asie, le virus s'est propagé aux quatre coins de la planète à une vitesse fulgurante. Si bien que près de la moitié des habitants du monde sont en confinement ou en isolation.
Aucun continent, aucun pays n'y échappera en 2020. La situation sanitaire mondiale actuelle est à un point critique. Certains pays, comme l'Italie, l'Espagne et l'Iran sont en pleine hécatombe avec des centaines de morts chaque jour. La Chine est toujours aux prises avec le virus, malgré une stabilisation dans le nombre de cas positifs.
D'autres pays, comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Canada, voient la pandémie augmenter le nombre de cas de façon exponentielle de jour en jour. Les pays investissent des milliers de milliards de dollars pour tenter de colmater la crise. Une situation exceptionnelle, qui aura des conséquences importantes pour l'avenir de l'humanité.
Les limites du système
La pandémie de la Covid-19 a montré au grand jour quelque chose de frappant. Notre système actuel, principalement basé sur un capitalisme de droite, n'a pas été en mesure de réagir à temps aux menaces de la pandémie.
Même le pays le plus riche, les États-Unis, peinent à surmonter la pénurie d'équipement médicaux dans ses hôpitaux. Le New York Post a même publié une photo fracassante, montrant du personnel médical de New York habillé en sac poubelles, faute de matériel de protection adéquat. Il s'agit du pays le plus frappé par le virus et le pic de contagion n'est pas encore atteint.
La capitalisation de la santé
Il est donc pertinent de se demander pourquoi. Pourquoi le pays le plus riche et le plus développé au monde subit -il de plein fouet les conséquences de cette pandémie? La réponse est simple. Le système de santé américain est le plus développé et performant au monde. Le problème? Le système de santé américain est privatisé.
Des hôpitaux sont cotés en bourse. Leur but premier est la rentabilité et le profit. Ce modèle d’offre de soins de santé ne peut pas être compatible avec une épidémie comme celle qui nous frappent présentement. Ils n’étaient donc pas préparés. Ils n’avaient pas le matériel nécessaire, car il s’agissait d’une dépense qui pouvait faire diminuer leurs revenus.
Maintenant, ils vivent directement les conséquences de ses choix de société. Plusieurs américains n’ont pas les moyens d’être testés et encore moins d’être soignés. Alors, imaginez à quelle vitesse le virus va se propager dans des conditions semblables.
La main invisible
De plus, l'idée derrière un système capitaliste de droite « pur », est de ne pas laisser l'état intervenir dans l'économie. Selon les principaux penseurs de ce libéralisme économique, comme Adam Smith, John Locke ou John Stuart Mills, le système doit s'auto gérer par lui-même. Il y aura une « main invisible » qui viendra régulariser la situation et ramener les choses dans l'ordre.
Or, où est cette main présentement? Est-ce cette main qui force des pays comme les États-Unis a débloqué 2000 milliards de dollars pour aider d'urgence l'économie du pays? Répondre à cette question vient à proposer un constat de plus en plus évident. Le système actuel montre des signes de fatigue. Pire encore, plusieurs croient qu'il est tout simplement dépassé.
En attendant l'après Covid-19, il faut se poser la question suivante : voulons-nous vraiment revenir au système et au mode de vie d'avant la pandémie? Parce que les solutions existent.