Anxiété: l’autre pandémie
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La pandémie de la Covid-19 a chamboulé notre existence. Le mode de vie de la planète entière a été transformé. Nous avons, pour la majorité des gens, été confinés pendant près de deux mois. Certains ont été frappés plus durement par cette crise : décès d’un proche, perte d’emploi, séparation et j’en passe.
De plus, avec une augmentation importante des facteurs de stress avec l’arrivée prochaine du reconfinement, il est clair que certaines personnes, moi y compris, subiront de gros effets sur leur santé mentale. Il est donc tout à fait normal d’avoir vécu, ou de vivre des épisodes d’anxiété et de stress de différents niveaux. La COVID-19 ne frappe pas seulement le corps, elle joue aussi beaucoup sur notre cerveau et nos émotions.
C’est donc dans ce contexte que j’ai décidé de vous repartager un texte que j’avais écrit dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale en janvier dernier. Mais avant de débuter, rappelez-vous, vous n’êtes pas seuls à vivre des difficultés en ce moment.
Vivre avec la maladie mentale
Comme plusieurs le savent déjà, je suis quelqu’un d’hypersensible. Je souffre depuis longtemps de différents problèmes liés aux troubles anxieux généralisés (TAG), à l’anxiété de performance, aux d’épisodes dépressifs, à l’insomnie et j’en passe. Les choses sont très complexes à l’intérieur de ma tête. Je suis donc très interpellé par cette situation.
L’anxiété est l’expérience la plus silencieuse et la plus souffrante qui existe. Ça ne fait pas de sens. Tu souffres seul dans ton coin, sans aucune raison. Tu ne peux l’expliquer. C’est horrible. C’est un univers de fabulations et de scénarios imaginaires.
Vivre avec la maladie mentale, c’est aussi devoir traverser des périodes plus difficiles malgré tous les efforts que l’on puisse faire pour s’en sortir. C’est un combat quotidien contre un ennemi invisible, mais tellement puissant. Une bataille face à nous-mêmes à l’intérieur de notre propre tête. Vous pouvez donc vous imaginer que la situation actuelle peut être extrêmement difficile pour plusieurs d’entre nous.
Malgré toute l’aide et la médication disponible, quelques fois, les choses ne vont pas toujours comme on les voudrait . Les mauvaises pensées refont surface, et les moments difficiles reviennent nous hanter sans avertissement. Des événements comme ceux que nous vivons en ce moment viennent déstabiliser le fragile l’équilibre mental de plusieurs personnes.
Ce n’est pas toujours facile. C’est dur sur l’orgueil, sur le moral et l’estime de soi. C’est aussi difficile pour les gens qui nous entourent parce qu’ils se sentent souvent impuissants en nous voyant souffrir en silence.
Anxiété: il faut briser les tabous
Il est donc important d’en parler avec des professionnels de la santé, afin d’ajuster, contrôler, modifier les traitements et les médications que l’on doit prendre. Le suivi médical de la santé mentale est tout aussi important que le diagnostic. Trop longtemps ce sujet a été tabou. Il est grand temps que ça cesse. On devrait pouvoir parler de nos problèmes de santé mentale aussi librement et facilement que de nos maux de tête, nos douleurs chroniques ou autres.
Par contre, les médicaments et les thérapies ne sont pas magiques. Il faut aussi faire beaucoup de travail sur soi pour réussir à se sortir la tête de la noirceur. C’est souvent la partie la plus difficile.La partie la plus difficile est de se regarder dans le miroir et d’accepter que nous ne pouvons pas tout faire, que nous ne sommes pas des surhumains, que nous avons des limites et des faiblesses. Il n’y a pas de remède miracle ou magique pour guérir l’anxiété. Si ça existait, l’auteur de ce texte aurait déboursé une fortune pour me le procurer.
Il faut aussi accepter que l’on ne puisse pas tout contrôler. C’est souvent ce qui est la base de l’anxiété, le sentiment de ne pas être en contrôle de la situation. Il faut savoir accepter qu’une partie de notre vie soit gérée par des forces ou des événements hors de notre contrôle. C’est très difficile, croyez-moi.
Nous ne pouvons pas tout affronter seuls. Allez chercher de l’aide. Parlez-en. Et surtout, écoutez les signaux de détresse des gens qui vous entourent.
Si vous vivez du stress, de l’anxiété ou de la déprime, vous pouvez contacter le service Info-Social 811. Des professionnels en intervention psychosociale vous offriront du soutien et vous partageront de l’information et des conseils selon vos besoins.
Besoin de parler ? D’être écouté ?
— Tel-écoute au 514-493-4484
— Tel-ainés au 514-353-2463
— Tel-jeunes au 1 800 263-2266 ou rendez-vous teljeunes.com pour clavarder en ligne
Pour en savoir plus sur l’anxiété en période de pandémie :
https://www.camh.ca/fr/info-sante/mental-health-and-covid-19
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